La vie après UniNE

« J’ai depuis toujours un engouement pour les traces du passé »

Stefano Anelli, archiviste à Fribourg

Stefano Anelli a décroché en 2009 une licence ès lettres et sciences humaines*, axée sur l’histoire, l’anglais et le journalisme. Aujourd’hui archiviste à l’Hôpital cantonal de Fribourg, il est plongé au milieu des mémoires récentes et moins récentes de l’établissement.

En quoi consiste votre travail ?

Chaque personne qui passe ou est passée par l’hôpital a un dossier médical à son nom. Cela représente un total de plusieurs milliers de documents par année, documents qui demandent à être triés, classés et conservés.

La gestion de ces informations est au cœur de mon travail. D’une part, je suis en charge des archives dites vivantes, c’est-à-dire des dossiers en cours. Nous mettons ces informations à disposition des médecins et des patients qui demandent à y avoir accès. D’autre part, je m’occupe de l’administration des archives des années précédentes. Nous les numérisons afin qu’elles soient accessibles sur le réseau à l’échelle de tout le canton.

C’est un travail qui demande rigueur et concentration, ainsi qu’une sensibilité à la problématique de la conservation des documents. C’est aussi un travail d’équipe.

Comment avez-vous choisi vos études ?

J’ai depuis toujours un engouement pour les traces du passé : les vieux documents poussiéreux, les coins et recoins des bibliothèques, les éléments architecturaux.

J’ai aussi choisi l’histoire car j’estime que l’analyse du passé est particulièrement pertinente pour comprendre les enjeux actuels. Si on y réfléchit bien, la plupart des situations de notre époque peuvent être comparées à des situations analogues dans l’histoire de l’humanité.

Le choix de l’anglais découle de ma passion pour la littérature et de mon plaisir à communiquer dans des langues étrangères.

Et pourquoi l’Université de Neuchâtel ?

Venant du Tessin, j’ai visité plusieurs universités de Suisse romande avant de faire mon choix. De nombreux arguments ont pesé en faveur de Neuchâtel : j’ai eu un véritable coup de cœur pour la ville, j’ai apprécié la taille humaine de l’Université et je voulais étudier là où il y avait le moins possible de Tessinois !

En m’installant à Neuchâtel, j’ai cherché à tisser de nouveaux liens en m’intégrant et en apprenant à connaître les gens du lieu. 

Quels sont les points forts de votre cursus ?

La proximité entre le corps enseignant et les étudiants, la diversité des cours et les professeurs, passionnants pour la plupart.

J’ai aussi particulièrement apprécié la possibilité d’inverser l’ordre de mes branches en cours d’études. J’ai passé l’histoire en première branche, car plus j’avançais dans mes études, plus je me voyais réaliser un mémoire dans cette discipline. 

Aujourd’hui, que retenez-vous de vos études ?

Beaucoup de très bons souvenirs, sur le plan académique comme en marge des études : les professeurs et assistants, les heures passées à la bibliothèque, les innombrables cafés sur la terrasse de l’Université… et évidemment les contacts établis. J’y ai rencontré de nombreuses personnes que je continue de fréquenter aujourd’hui.

Quel est votre conseil pour un futur étudiant ?

Profitez à fond des années à l'Université car c'est une expérience enrichissante et fantastique. Elle nous permet d'approfondir nos connaissances dans des domaines qui nous intéressent et nous passionnent. Elle permet aussi de rencontrer d'autres personnes avec les mêmes centres d'intérêt que les nôtres et de tisser des liens qui vont rester même après nos études.

* Titre équivalent au Master actuel, utilisé avant l’introduction du processus de Bologne.

Interview UniNE 2012