Communiqué de presse

Energie photovoltaïque : richesse d'une science et potentiel d'applications

Neuchâtel, le 18 avril 2006. La conversion directe de la lumière en électricité, le « photovoltaïque », passionne aussi bien le grand public que les chercheurs.  Pourtant, il  semble y avoir un fossé infranchissable entre les sceptiques qui prétendent que l'électricité solaire ne sera jamais « rentable » et les optimistes qui pensent que l'ensemble des problèmes énergétiques et environnementaux de la planète pourrait être résolu grâce au soleil. Tour d'horizon éclairé en compagnie du professeur Christophe Ballif mercredi 26 avril.

La première partie de la leçon inaugurale du professeur Christophe Ballif, directeur du laboratoire photovoltaïque et couches minces électroniques de l'Institut de microtechnique, analysera les mythes et les réalités qui entourent l'énergie solaire. La croissance du marché photovoltaïque est, à l'heure actuelle, le résultat de la politique volontariste d'un petit nombre d'états. Une analyse des facteurs techniques, économiques, politiques et sociaux qui limitent ou favorisent ce type d'énergie, montrera que l'électricité solaire pourrait devenir une composante incontournable de la structure d'approvisionnement énergétique de nos sociétés d'ici quelques décennies.  Cependant, cet avènement du photovoltaïque comme source majeure d'électricité propre et à prix raisonnable mettra les scientifiques et les industriels face à un défi de taille: inventer sans cesse des cellules solaires plus efficaces et cela, à des coûts toujours plus bas.

Il sera ensuite question de la richesse du photovoltaïque en tant que science. Les chercheurs rivalisent d'ingéniosité pour mettre au point de nouveau matériaux, les incorporer dans des dispositifs plus performants et pour développer des techniques de fabrication efficace. La science des matériaux, la physique et la chimie, tout comme les techniques de production « microtechniques » sont essentielles au photovoltaïque. Les concepts scientifiques les plus originaux et les plus prometteurs seront présentés : ceux-ci vont des cellules à ultra-haut rendement utilisables dans des systèmes à concentration, à celles composées de points quantiques, en passant par les générateurs en couches minces fabriqués directement sur du verre ou sur des supports flexibles.

Finalement, Christophe Ballif évaluera l'impact de ces innovations scientifiques sur l'augmentation des rendements de conversion et le potentiel de diminution des coûts: le prix du courant solaire pourrait rivaliser avec les tarifs locaux de l'électricité d'ici quelques années, et devenir compétitif avec celui produit par les sources « conventionnelles » d'ici une vingtaine d'année.

Où et quand

la leçon inaugurale de Christophe Ballif est publique.
Elle aura lieu mercredi 26 avril à 17h15 à l'Aula d'Unimail.