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Objectifs

L'histoire est une discipline dans le développement de laquelle les spécificités nationales ont joué un rôle particulièrement important. Elle présente de ce fait des traditions historiographiques nationales variées, parmi lesquelles celles des mondes germanophone et francophone occupent une place de choix. C'est pourquoi une formation qui marie ces deux traditions est particulièrement séduisante. Elle vise trois objectifs :

  • Des objectifs épistémologiques, soit une prise de conscience critique des spécificités de la connaissance historique et de l'évolution de ses modalités, ainsi qu'une relativisation de la valeur du discours historique. La confrontation des traditions historiographiques germanophone et francophone participe de cette idée et la maîtrise des langues qu'elle suppose offre également une facilité augmentée dans le traitement des sources.
  • Des objectifs méthodologiques, soit une familiarisation avec les outils de l'historien venus de traditions différentes mais aussi, par la rédaction de travaux (séminaires, mémoire), avec la variété des difficultés qu'elles soulèvent.
  • Des objectifs linguistiques, soit la maîtrise avancée de deux langues nationales et de la terminologie disciplinaire en langues française et allemande. Ceci présente deux avantages. Indépendamment de sa capacité à combler un fossé linguistique central de notre pays, la maîtrise du français et de l'allemand répond aux exigences professionnelles des étudiants et constitue un atout majeur dans la recherche d'emplois. Les administrations cantonales ainsi que fédérale qui constituent des débouchés importants valorisent les collaborateurs bilingues. Le secteur privé n'est pas en reste puisque, mis à part l'anglais, les employeurs exigent également des compétences linguistiques élevées. Soulignons que l'allemand et le français comptent comme langues nationales ; elles sont aussi deux langues majeures en Europe et dans le monde.

Liés par d'anciennes relations, les instituts d'histoire des deux universités constituent un partenariat enrichissant et équilibré. De taille modeste, les universités de Lucerne et de Neuchâtel favorisent toutes deux les contacts interdisciplinaires et privilégient la proximité entre étudiants et enseignants. En termes d'offre pédagogique, les enseignements offerts sont complémentaires. En histoire moderne et contemporaine, les spécialisations neuchâteloises en histoire économique et sociale, ainsi qu'en histoire religieuse se marient idéalement aux compétences d'histoire politique développées à Lucerne, qui pourra considérablement étoffer son offre en histoire du Moyen Âge et de la Renaissance. Au total, cette formation présente non seulement une importante variété thématique, mais couvre également l'ensemble des périodes historiques. De ce fait, si ce projet vise naturellement en premier lieu une formation bilingue, cet objectif n'est pas atteint au détriment d'une instruction cohérente.

Par le jeu des options et le choix d'un sujet de mémoire, il est possible de donner à son cursus une orientation particulière sur les plans chronologiques et thématiques. Grâce à la multiplicité des offres d'enseignement de Lucerne et de Neuchâtel, l'étudiant peut favoriser l'éclectisme ou, au contraire, une spécialisation en histoire ancienne, médiévale, moderne ou contemporaine ; de même, il peut choisir une spécialisation en histoire économique et sociale, en histoire politique ou en histoire culturelle.