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Au fil des ans de 1909 à 2009

1909

Fondée en 1838, l'Académie de Neuchâtel devient une Université dès le 15 octobre 1909 par décret du Grand Conseil neuchâtelois. La nouvelle institution, qui abrite quatre facultés (lettres, sciences, droit et théologie) et accueille quelque 170 étudiants et auditeurs, est désormais apte à délivrer des doctorats et crée la licence ès sciences commerciales et économiques de la toute nouvelle section de la faculté de droit. Le Conseil d'Etat lui attribue un rôle bien spécifique, celui de «préparer les jeunes gens aux études universitaires et polytechniques, de former les citoyens à des carrières exigeant une instruction supérieure et d'entretenir dans le pays une culture littéraire et scientifique».


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1910

Une section de sciences commerciales est inaugurée à l'été 1910 et accueille 30 étudiants sur les 260 que compte l'Université. Elle rejoint la Faculté de droit, menacée à l'époque dans son existence, et l'enrichit de toute une gamme d'enseignements : économie politique, statistiques commerciales, voies de communication, transports et chemins de fer, assurances, comptabilité, sciences juridiques (droit public, droit administratif international, droit commercial, entre autres), géographie économique et langues. En 1963, la Faculté de droit devient Faculté de droit et des sciences économiques, ces dernières ne prenant leur réelle autonomie qu'en 2003 pour constituer la Faculté des sciences économiques.

1916

Pendant les deux guerres mondiales, l'Université de Neuchâtel accueille des dizaines de militaires étrangers internés en Suisse, autorisés à poursuivre leurs études interrompues par le déclenchement des conflits. De 1916 à 1918, ce sont en moyenne 86 internés par semestre, en majorité des Français, qui se forment à l'Université, en particulier dans les Facultés de droit et des lettres. Une trentaine d'entre eux sont inscrits comme étudiants réguliers, les autres comme auditeurs.

1919

Création de la Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN). On lui doit les débuts de l'enseignement du sport à l'Université (1932-1933). La FEN occupe de nos jours une place centrale dans les activités universitaires : elle défend les intérêts des étudiants de Neuchâtel et les représentent lors d'assemblées nationales. Elle organise chaque année la Fête de l'Uni. En 2006, la FEN a fondé la Cité Al'fen, société qui gère les logements pour étudiants. En 2008, Cité Al'fen a reçu 900'000 francs de la Loterie romande pour la rénovation de la tour des Cadolles, un des sites d'hébergement estudiantin qu'elle contrôle.

1938

L'Université de Neuchâtel commémore la fondation de sa première Académie, qui cessera ses activités en 1848 déjà, avant que naisse, en 1866, la seconde Académie. Le 12 novembre se tient une « séance publique solennelle », en présence des représentants des autorités. Cortège officiel, discours, choeurs et banquet ponctuent la journée. Une plaque commémorative située dans le hall du bâtiment principal de l'Université, avenue du Premier-Mars 26, rappelle la mémoire de ses « premiers maîtres » : George-Auguste Matile, Louis Agassiz, Arnold Guyot, Henri Ladame, Abram-François Pettavel, parmi d'autres.

 
programme de la commémoration de 1938

1939

Sophie Piccard (1904-1990) est la première femme à être nommée professeure à l'Université de Neuchâtel. C'est même une première en Suisse. Née à Saint-Pétersbourg, elle quitte la Russie avec ses parents - son père, originaire de Lutry (VD), est professeur de géographie et de météorologie à l'Université de Smolensk, sa mère, russe, est romancière et enseignante - en 1925 pour s'établir en Suisse. Sophie Piccard poursuit ses études à Lausanne où elle obtient sa licence ès sciences en 1927 et son doctorat en 1929. L'enseignement de Sophie Piccard comprend deux axes : la géométrie et les sciences actuarielles.

1952

Les 22 et 23 novembre, le peuple neuchâtelois approuvent à une très large majorité des crédits importants (2,6 millions de francs) pour la construction des Instituts de botanique et de zoologie au Mail - ils seront inaugurés deux ans plus tard, le 26 novembre 1954 - ainsi que pour des transformations et réparations dans le bâtiment de l'avenue du Premier-Mars. L'Université profite ainsi d'un large soutien provenant tant du Conseil d'Etat que des partis politiques.

1968

L'Université de Neuchâtel vit son « Mai 68 » : des étudiants créent le Comité d'action pour la réforme universitaire (CARU). Des manifestations sont organisées d'abord à la Chaux-de-Fonds, puis à Neuchâtel. On distribue des tracts, colle des affiches. En représailles, le Sénat de l'Université annule la fête de l'été des étudiants. Le recteur Maurice Erard organise un nettoyage collectif des murs.

 
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1971

Par une loi acceptée en votation populaire, l'Université réorganise ses autorités : sont créés un Conseil rectoral, formé des doyens et d'un professeur, d'un assistant et d'un étudiant par faculté, et un Conseil de l'Université, formé de représentants des milieux politiques, économiques et culturels. En 2003, le Conseil rectoral sera supprimé au profit d'un seul Conseil de l'Université, organe de contrôle et de soutien à l'égard du rectorat.

 

 

 

 

1975

En pleine crise économique,  l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel (IMT Uni-NE) est fondé. Il deviendra un des leaders mondiaux dans des domaines aussi variés que le photovoltaïque, le positionnement par satellite, les caméras ultra-sensibles, les composants nanométriques, les microsystèmes optiques ou encore la reconnaissance de formes. Dès le 1er janvier 2009, l'IMT Uni-NE poursuit ses activités sur sol neuchâtelois, mais au sein l'EPFL.

1977

L'Université du 3e âge (U3a) voit le jour. Aujourd'hui, elle propose aux aînés des conférences reflétant les activités de l'Alma mater. Ces conférences ont lieu  à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Fleurier, Porrentruy et Bienne. L'U3a organise aussi un atelier informatique, des excursions, des voyages culturels, ainsi que des activités sportives.

1986

Disséminés dans la cité, une partie des différents instituts des lettres et des sciences humaines sont regroupés dans un nouveau bâtiment inauguré aux Jeunes-Rives. Il en abrite aujourd'hui dix sur quatorze. Avec plus de 1800 étudiants, la Faculté des lettres et sciences humaines est la plus fréquentée des cinq facultés qui constituent l'Université de Neuchâtel.

1990

Des programmes de recherche internationaux et européens se mettent en place. A l'instar d'autres universités suisses, Neuchâtel y participe.

1993

Les universités de Berne, Neuchâtel et Fribourg signent une convention cadre (BeNeFri) favorisant la coordination des enseignements et des recherches entre les trois institutions. Neuchâtel fournit encore aujourd'hui dans ce cadre des prestations en archéologie, en informatique, ou en linguistique historique.

1999

La Suisse signe la Déclaration de Bologne visant  la mise en place d'un Espace européen de l'enseignement supérieur d'ici 2010. Lancé en 1999 par 29 pays européens, dont la Suisse, ce processus compte actuellement 46 pays participants. L'Université de Neuchâtel sera parmi les premières en Suisse à adapter ses structures au nouveau système.

2001

Le 1er avril, l'Université de Neuchâtel accueille le Pôle de recherche national Survie des plantes (NCCR Plant Survival in Natural and Agricultural Ecosystems). Centré sur les interactions entre les plantes et leur environnement, il a comme mission de chercher des solutions pour une agriculture durable et pour la préservation de la biodiversité.

2001

Le 5 mai, après une dizaine d'années de travaux, le bâtiment d'UniMail, aux allures d'Acropole dominant la ville, est inauguré en présence du Secrétaire d'Etat à la recherche Charles Kleiber, ainsi que des autorités cantonales. Imaginé par l'architecte neuchâtelois Eric Ryser, l'édifice conserve en son centre la façade historique du pénitencier de Saarberg.

2002

Les Universités de Genève, de Lausanne et de Neuchâtel créent un nouveau réseau, baptisé Triangle Azur. Cette alliance vise quatre objectifs : le développement d'écoles doctorales communes, l'élargissement de l'enseignement post-grade, la coordination des nominations de professeurs, ainsi que l'application coordonnée du processus de Bologne et la réflexion commune sur les enseignements partagés. L'Université de Neuchâtel y contribue dans des filières en archéologie préhistorique ou en linguistique historique.

 

 

 

 

 

2007

L'Université de Neuchâtel annonce la création prochaine d'une Académie du journalisme et des médias, en partenariat avec la Fondation du Centre romand de formation des journalistes (CRFJ), regroupant en son sein PRESSESUISSE, la SSR et Impressum. Sa structure se fonde sur trois piliers principaux : journalisme, gestion des médias, technologie des médias. Des stages pratiques se déroulent grâce à des accords spécifiques avec des médias de presse écrite, agences, radio et télévision.

2008

Pour la première fois en Suisse romande, une femme dirige une université : Martine Rahier devient rectrice de l'Université de Neuchâtel.

2008

Grâce à la sonde Phoenix qui l'héberge, le microscope à force atomique conçu à l'Université de Neuchâtel atterrit sur... Mars, après un voyage de 680 millions de kilomètres ! D'une résolution atteignant le millième du diamètre d'un cheveu, l'instrument a permis de visualiser pour la première fois un grain de poussière martienne. Ce sont ces particules qui donnent à la planète sa couleur rose ocre.

2008

En décembre 2008, l'Université de Neuchâtel annonce un contrat de partenariat avec la prestigieuse Ecole du Louvre de Paris dans le domaine des études muséales. Il s'agit du seul accord entre l'Ecole du Louvre et une haute école suisse, confortant ainsi les compétences de Neuchâtel dans ce domaine.

2009

L'Université de Neuchâtel célèbre un siècle de talents.